Des oiseaux extraordinaires

Une belle diversité

En France, un tiers des espèces d'oiseaux nicheurs est inféodé aux milieux humides. Un grand nombre de ces oiseaux fréquente le site de l'étang de La Capelle. Les migrateurs y viennent en effet pour se reproduire au printemps, et d'avril à juin la diversité avicole du site est à son maximum. C'est également à cette période que les oiseaux sont les plus sensibles à la qualité des milieux et aux perturbations (disponibilité en ressources alimentaires, dérangement....) car ils se déplacent peu et exploitent les ressources locales.

L'étang représente une part importante de la diversité ornithologique régionale en accueillant 180 espèces d'oiseaux, dont 40 sont inscrites à l'Annexe I de la Directive "Oiseaux" de Natura 2000. Parmi ces 40 espèces protégées, 14 sont nicheuses et se reproduisent sur le site, 25 sont migratrices et y trouvent un havre de repos et de nourrissage, et enfin une espèce, le Busard Saint-Martin, y est hivernante, venant profiter du climat hivernal local doux.

La position géographique particulière de l'étang de La Capelle, comprise entre le littoral, la Petite Camargue et les plans d'eau du Forez et de Dombes, explique la fréquentation importante de ce site par l'avifaune. La mosaïque d'habitats (zones d'eau libre pour la nourriture, roselière pour nicher et se cacher...) est elle aussi essentielle et doit être maintenue pour continuer à attirer une telle biodiversité.

En cliquant sur chaque nom d'espèce dans les paragraphes suivants, vous pouvez accéder à la fiche correspondante sur le site oiseau.net, et notamment écouter les cris et les chants spécifiques à chaque espèce. Avec un peu d'attention, peut-être en reconnaîtrez-vous quelques-uns sur le site !

Les échassiers et les limicoles

Ce sont des oiseaux aux longues pattes et au long bec leur permettant de fouiller la vase des eaux peu profondes à la recherche d'invertébrés, d'amphibiens ou de poissons, constituant leur régime alimentaire. Plusieurs espèces d'échassiers peuvent être observées sur le site telles que :

le Héron pourpré (Ardea purpurea),
le Butor étoilé (Botaurus stellaris),
le Blongios nain (Ixobrychus minutes),
l'Échasse blanche (Himantopus himantopus),
l'Aigrette garzette (Egretta garzetta),
la Grande aigrette (Ardea alba),
la Bécassine des marais (Gallinago gallinago)...

Les rallidés

Comprenant des oiseaux de taille petite à moyenne, la famille des rallidés inclut des espèces communes (Gallinule poule-d'eau, Foulque macroule...) et d'autres plus rares (Râle d'eau, Talève sultane...).

Connaissez-vous la principale différence entre la Gallinule poule-d'eau et le Foulque macroule ?

Vous trouverez la réponse en bas de page.

Les rapaces

Deux rapaces inféodés aux milieux aquatiques survolent le site : l'un est nicheur, le Busard des roseaux tandis que l'autre, le Balbuzard pêcheur, est seulement de passage. Ce dernier est un spécialiste de la pêche ; en effet, il se nourrit quasi-exclusivement de poissons.

Le Busard des roseaux, lui, ne fait pas le difficile : oiseaux, poissons, reptiles (dont la Cistude d'Europe), petits mammifères et insectes peuvent faire partie de son régime alimentaire opportuniste.

D'autres rapaces peuvent être observés sur le site, comme le Circaète Jean-le-blanc, qui passe l'hiver en Afrique mais revient nicher chez nous. La particularité de cet oiseau réside dans son régime alimentaire. Ce dernier est composé exclusivement de reptiles et plus particulièrement de couleuvres. Une telle spécialisation est rare chez les rapaces.

Les passereaux

De nombreux passereaux inféodés aux milieux aquatiques peuplent le site.

Parmi eux, la Bouscarle de cetti a besoin de haies et de buissons pour entreposer son nid près d'une zone humide.

La Cisticole des joncs, quant à elle, a la particularité de construire son nid avec des toiles d'araignées. Une fois les araignées dévorées, les fils de la toile sont utilisés pour entrelacer les herbes de la prairie humide et ainsi former le nid.

La Rousserole turdoïde est une espèce migratrice qui niche en Europe et passe l'hiver en Afrique. Cet oiseau vit exclusivement dans les roselières. Elle se déplace par petits bonds agiles le long des tiges verticales des roseaux.

Réponse à la question du paragraphe "Les rallidés" : Quelle est la principale différence entre la Gallinule poule-d'eau et le Foulque macroule ?

La principale différence est la couleur du bec. La Gallinule poule-d'eau a le bec rouge tandis que le Foulque macroule a le bec blanc.