L'étang se situe dans la plaine, au pied du village, dans une unité géographique appelée "Garrigue de Lussan". Il s'agit d'un vaste plateau calcaire qui s'abaisse du nord au sud depuis la limite de l'Ardèche jusqu'à la vallée du Gardon.
D'anciens lacs ont existé sur ce plateau et l'étang de La Capelle en est la dernière relique.
L'étang est situé dans une cuvette à fond plat où des argiles imperméables retiennent l'eau. Il reçoit l'eau qui s'écoule de son bassin versant, que ce soit par le ruissellement des eaux pluviales, le ruisseau La Riasse ou par les fossés de drainage des terres environnantes. Du fait de sa situation géographique, l'eau ne sort de l'étang que par évaporation ou infiltration dans les nappes phréatiques. On parle de plan d'eau "endoréique" (lorsque le bassin versant est clos et que l'eau ne peut le quitter que par évaporation ou infiltration).
Le plan d'eau présente une superficie moyenne de 60 ha, mais il peut atteindre jusqu'à 100 ha, ce en fonction des saisons. Il peut également subir des assèchements périodiques en été.
L'eau qui arrive dans l'étang transporte des matières minérales et/ou organiques très diverses qui proviennent du bassin versant. Ces matières (argiles,
matière organique...) s'accumulent dans le plan d'eau, participant à son enrichissement ou à son comblement.
Dans l'étang, les végétaux, les animaux et les micro-organismes (bactéries...) stockent et recyclent certains éléments comme le phosphore ou l'azote... Ainsi les
roselières sont de véritables stations d'épuration.
Mais le pouvoir épurateur de ce milieu est fragile : des apports trop importants en matière organique ou en azote peuvent entraîner un dérèglement. Cela peut
conduire à l'eutrophisation du milieu, c'est-à-dire que l'apport excessif en nutriments devient un véritable engrais pour certaines plantes et les algues, qui vont complètement coloniser le
plan d'eau.
L'apport en argile provenant du bassin versant participe au comblement naturel de l'étang. Par le passé, les habitants prélevaient les limons et les argiles
présents au fond du plan d'eau, riches en matière organique, pour amender les terres. Cela permettait de lutter contre l'évolution naturelle de l'étang et de maintenir une certaine profondeur
d'eau. Depuis l'abandon de cette pratique, l'étang se comble progressivement et la roselière gagne du terrain. Si le phénomène de comblement persiste ou si aucun programme de travaux n'est
réalisé, l'étang se transformera lentement et naturellement en roselière, puis en prairie humide et enfin, à long terme, en forêt.
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