Un milieu sensible

Les milieux humides

Les zones humides sont des étendues inondées ou gorgées d'eau, de manière permanente ou même temporaire, qu'elles soient naturelles ou non. Elles représentent dans le monde 6% des terres émergées et figurent parmi les écosystèmes les plus riches et les plus diversifiés de la planète.

En France, les milieux humides couvrent seulement 3% du territoire mais ils abritent d’innombrables espèces de plantes et d’animaux. Ainsi la moitié des espèces d’oiseaux ont besoin de ces milieux pour réaliser leur cycle de vie. Ils sont indispensables à la reproduction des batraciens et à la plupart des espèces de poissons. De plus, un tiers des espèces végétales remarquables et menacées en France y sont inféodées.

On y retrouve également un grand nombre d'insectes tels que libellules, demoiselles, coléoptères, papillons...

 

Les zones humides jouent un rôle très important dans la gestion quantitative et qualitative de l'eau. On pourrait les comparer à des "châteaux d'eau" ou à des "éponges": elles absorbent et retiennent l'eau en période de crue, limitant ainsi les inondations et les phénomènes d'érosion des sols pour, au contraire, restituer l'eau pendant l'été, en période de sécheresse, notamment au moment où les cours d'eau en ont le plus besoin. De plus, les zones humides jouent un rôle majeur dans l'amélioration de la qualité de l'eau : chaque goutte transitant ou stationnant dans la zone humide se voit filtrée chimiquement et mécaniquement, en particulier grâce à la végétation présente, avant d'aller rejoindre les nappes ou les cours d'eau. Ce travail silencieux fait de ces zones humides de vrais "reins" à l'échelle d'un bassin versant.


Des milieux à préserver

Malgré la richesse biologique qu'elles abritent, les zones humides sont menacées par le drainage, les changements climatiques, l'urbanisation, mais aussi par les espèces exotiques envahissantes (animales ou végétales). Ces dernières entrent en compétition avec les espèces autochtones, allant jusqu'à les faire disparaître.

 

Ainsi, depuis le début du XXe siècle, plus de 60% des zones humides de France ont disparu. Outre la perte des espèces qui leur sont inféodées, la disparition de ces milieux a de lourdes conséquences : inondations ou au contraire sécheresse chronique, pollution de l'eau...

©Communauté de communes Pays d'Uzès
©Communauté de communes Pays d'Uzès

Le réseau Natura 2000

Afin de protéger ces milieux sensibles, plusieurs outils sont à notre disposition, comme le réseau Natura 2000.

En Europe...

Les sites Natura 2000 sont basés sur la présence d’habitats et/ou d’espèces sauvages rares, fragiles ou remarquables à l'échelle de l'Union Européenne. Ils permettent le maintien ou le rétablissement des habitats et des espèces de la flore et de la faune sauvage d’intérêt communautaire.

Le réseau Natura 2000 comporte deux types de zones appelées :

  •  Zones Spéciales de Conservation (ZSC) désignées au titre de la Directive «Habitat»,
  • Zones de Protection Spéciale (ZPS) désignées au titre de la Directive « Oiseaux ».

En France...

Sites Natura 2000 en France                  ©Rural Concept
Sites Natura 2000 en France ©Rural Concept

La France compte plus de 1700 sites Natura 2000 terrestres dont la surface totale représente 7 millions d'hectares, soit 12% du territoire métropolitain.

A La Capelle

©IGN - BD ortho 2008
©IGN - BD ortho 2008

C’est la présence d'espèces rares, telles que le Triton crêté ou le Lucane cerf-volant, qui est à l'origine de la création de la zone Natura 2000 FR9101402 "Étang et mares de La Capelle".

Ce site Natura 2000 couvre 315 hectares répartis sur les communes de La Capelle-Masmolène (89%) et de Saint-Victor-des-Oules (11%).

 

Lien vers la fiche d'identité du site Natura 2000 sur le site de l'INPN.

 

Lien vers le site internet de la zone Natura 2000 "Étang et mares de La Capelle".