Au XIXème siècle, l'étang s’asséchait en été et les habitants y prélevaient les matériaux qui tapissent le fond, riches en matières organiques, pour amender les terres cultivées (enrichir le sol). Les roseaux étaient également exploités pour l'alimentation du bétail, jusque dans les années 70.
Au XXème siècle, l'action de l'Homme va modifier le paysage et définir l'étang tel qu'on le connaît actuellement.
Ainsi, dans les années 40, les limites de l'étang ne sont pas encore définies mais l'agriculture se développe, particulièrement sur les terres les plus
hautes.
Puis les limites de l'étang se précisent avec l'augmentation des terres agricoles. Un fossé et une piste pénètrent l'étang au sud-ouest.
En 1970, l'ensemble formé par le château, le village de La Capelle-Masmolène et l'étang est inscrit à l'inventaire des sites pittoresques du département du Gard. A
cette même période, un bail est passé entre la commune et un manadier pour le pacage de taureaux autour de l'étang.
Aujourd'hui le site Natura 2000 "Etang et mares de La Capelle" est délimité par les terres agricoles (grandes cultures céréalières, arboriculture...) et seules les prairies humides de l'Est n'ont pas fait l'objet d'une activité agricole intense.
L'étang que l'on connait actuellement est le fruit d'une longue histoire humaine. S'il existe encore de nos jours, c'est en partie grâce à l'action de l'Homme qui
l'a préservé en l'entretenant. Ainsi, le pâturage a permis d'éviter l’embroussaillement et le curage a permis d'éviter le comblement naturel de l'étang (voir l'onglet "un étang surprenant").
Pour protéger les espèces sauvages, il faut protéger les habitats essentiels à ces espèces, que ce soit des milieux de vie ou des sites de reproduction. Et c'est en maintenant les activités humaines et les pratiques respectueuses de l'environnement qui ont permis de les forger et de les maintenir que ces milieux pourront être préservés. Il est donc nécessaire de concilier besoins écologiques, économiques et exigences sociales ou culturelles afin de maintenir le site tel que nous le connaissons.
L’État, les établissements publics, les collectivités territoriales, les gestionnaires et les usagers (agriculteurs, pêcheurs, chasseurs, associations de protection de la nature et particuliers..) travaillent ensemble pour préserver ce milieu hors du commun.
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